L’importance d’avoir un compensateur d’air dans son usine

Lors de vos actions quotidiennes en usine, plusieurs appareils fonctionnent en simultané. Allant des ventilateurs aux systèmes de chauffage, nombreux sont les systèmes qui rejettent de l’air à l’extérieur. D’ailleurs, certains principes doivent être respectés concernant la quantité d’oxygène rejetée à l’extérieur du bâtiment. 

Dans cet article, nous vous expliquons les problèmes liés à la variation de l’air dans votre usine; nous vous offrons également plusieurs astuces afin d’optimiser la pression dans vos environnements.

Qu’est-ce que la pression positive et négative?

Les nombreux courants d’air présents dans votre usine apportent deux types de pressions. Tout d’abord, lorsqu’on évacue plus d’air d’une bâtisse qu’on en rentre, on dit que le lieu est en pression négative. Bien que ce soit assez rare, l’inverse est aussi possible. En effet, ce phénomène se nomme « pression positive » et il sera abordé plus tard dans l’article.

Au fil des années, des ventilateurs et des appareils de production ont été ajoutés aux espaces de travail, pour toutes sortes de raisons. Ceux-ci rejettent cependant de l’air en dehors de l’usine, sans que cette quantité soit compensée par de l’air neuf. L’usine devient alors en pression négative. Cette pression occasionne des problèmes d’infiltration en périphérie de l’usine en plus de rendre certaines zones plus difficiles à chauffer en période froide. Pour pallier le changement de pression, les systèmes de chauffage doivent fonctionner de manière intensive, rendant donc difficile le maintien des bonnes températures de travail comme le dicte la CNESST. 

Il est essentiel d’équilibrer les volumes d’air qui entrent et qui sortent d’une bâtisse, surtout si votre entreprise œuvre dans l’alimentation. Des normes strictes sur la salubrité des aliments, comme l’ HACCP (Analyse des risques et maîtrise des points critiques), sont en place pour guider vos usines sur les bonnes pratiques en matière d’échange d’air.

Quelle quantité d’air devons-nous introduire dans une usine?

Au Québec, le volume d’air introduit dans une usine ne devrait pas être inférieur à celui qui est dicté par le Règlement sur la santé et la sécurité du travail. La capacité d’air requise y est exprimée en nombre de changements d’air à l’heure. Dans ce calcul, la hauteur utilisée est de 12 pieds au-dessus du niveau de travail (généralement considéré comme étant le plancher).

En ce qui concerne l’introduction d’air, elle doit être inférieure ou équivalente à la quantité d’air qui sort de l’entrepôt. En conservant cet équilibre, une pression positive est créée. C’est ce type de pression qui permet aux bureaux climatisés d’éviter l’infiltration d’air en provenance de l’usine.

Cependant, lorsque le volume d’air évacué est très élevé dans certains secteurs chauds, plusieurs actions doivent être prises. Par exemple, l’installation d’un appareil de compensation d’air peut potentiellement diminuer le nombre d’évacuateurs présents. Cet ajout réduira le déficit entre le volume d’air évacué et le nouvel air introduit de l’usine. 

Il est également possible de combiner les compensateurs d’air à des tubes à haute induction d’air NAD. En période fraîche, les tubes injectent de l’air neuf à une température aussi basse que 45 à 55°F (7 à 12°C) sans que les occupants d’une pièce ressentent une variation de degré. En effet, l’utilisation des tubes permet l’introduction d’air plus froid en le mélangeant avec la chaleur dégagée dans l’usine, migrant ainsi de façon naturelle vers le plafond. Sachez que plus l’air à la sortie des fournaises est chaud, plus il se dirige directement au plafond. 

Positionnés aux bons endroits, les tubes à haute induction d’air NAD offrent des économies d’énergies importantes. Certaines entreprises se spécialisent en équilibration d’air et sont en mesure de vous offrir un bilan aéraulique qui vous permettra de définir précisément le volume d’air neuf requis.

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Qu’est-ce qu’un « make-up air unit »?

Un « make-up air unit » est le terme anglais qui désigne un appareil de compensation d’air. C’est le type d’appareil qui est généralement utilisé pour permettre l’introduction d’air extérieur(aussi désigné sous le nom d’air neuf ou d’air frais) à l’intérieur d’une usine. Cette technologie est souvent équipée d’un volet d’air extérieur, de filtres, d’une source de chauffage ainsi que d’un ventilateur d’alimentation d’air et de contrôle.

Étant donné les grandes quantités d’énergie requises pour chauffer un volume important d’air neuf, ces appareils fonctionnent généralement au gaz naturel. Lorsque disponible, le gaz naturel est la source d’énergie qui permet habituellement de chauffer l’air au coût le plus faible.

Les appareils de compensation d’air au gaz naturel sont à feu indirect ou à feu direct. En ce qui concerne les appareils à feu indirect, ils sont équipés d’une chambre à combustion et d’une cheminée d’évacuation des gaz. Les gaz de combustion ne sont donc jamais en contact avec l’air de la pièce. L’efficacité pour ce type de produit est d’environ 85%. 

Quant à eux, les appareils au gaz à feu direct n’ont pas de cheminées. Le gaz de combustion se retrouve alimenté dans l’usine avec l’air neuf. Le dispositif doit être connecté à un ventilateur d’extraction d’air situé dans l’usine, qui permettra l’évacuation d’un volume d’air semblable (minimum 90% du débit de l’appareil de compensation d’air). L’efficacité pour l’appareil gravite autour de 95%.

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